Selon le magazine “Foreign Affairs“, les attaques américaino-britanniques contre le Yémen étaient les pires options des États-Unis.
Les États-Unis sont confrontés au problème de la question du Yémen, qui en soutien au peuple palestinien, cible les navires israéliens à la mer Rouge.
Les attaques américaino-britanniques contre le Yémen, les pires options des États-Unis
Dans ce contexte, le magazine Foreign Affairs a publié un article intitulé « Ne bombardez pas les Houthis » dans lequel il souligne l’inefficacité des attaques américaino-britanniques contre le Yémen et la qualifie de pire option pour mettre fin à la guerre d’« Israël ».
« Étant donné que les attaques américaino-britanniques contre le Yémen pourraient avoir de graves conséquences sur le commerce mondial, les États-Unis subissent de fortes pressions pour une réponse militaire. », a écrit “Foreign Affairs”.
Le recours à la force contre les Houthis dans le passé, que ce soit par le régime d’Ali Abdullah Saleh, l’ancien président du Yémen, ou par les efforts de l’Arabie saoudite pour rétablir le gouvernement que les Houthis ont renversé à la mi-2010, a permis au mouvement d’exploiter ses capacités, améliorer leur armée et la dévoiler, une question qui renforcera sa légitimité en tant que mouvement de résistance héroïque au Yémen.
Certains hommes politiques et analystes estiment que la meilleure façon de faire face aux Houthis est d’augmenter la tension militaire afin de « rétablir la dissuasion ».
Mais ces partisans des attaques américaino-britanniques contre le Yémen ne peuvent pas répondre à la question de savoir quelle sera la prochaine étape après les attaques.
Il est difficile de dire comment les frappes aériennes mettront fin au pouvoir des Houthis, car elles n’y sont pas parvenues au cours de la dernière décennie.
Les attaques américaino-britanniques au Yémen : les Houthis ciblent les navires israéliens
Les attaques américaino-britanniques contre le Yémen pourraient réduire et affaiblir les capacités des Houthis dans le domaine des attaques de missiles et de drones, mais il sera très difficile de cibler efficacement les Houthis.
L’approche sur laquelle s’accordent de nombreux experts et observateurs est une approche hybride composée de diplomatie et de dissuasion, qu’ils considèrent comme la meilleure option pour les États-Unis pour faire face à ce problème insoluble à court terme.
Washington ne peut pas compter sur le soutien de ses partenaires du golfe Persique comme l’Arabie saoudite, qui a dirigé l’intervention militaire contre les Houthis en 2015.
Car l’opinion publique saoudienne est désormais plus opposée à l’établissement de relations diplomatiques avec Israël ou à ce qu’on appelle la normalisation des relations.
Les pays frontaliers du Golfe persique sont également peu motivés à se mettre en danger et à vivre la colère de leur peuple, qui en a assez des attaques militaires israéliennes contre la bande de Gaza et des massacres de Palestiniens.
En effet, hormis Bahreïn, les pays arabes hésitent à se joindre ouvertement à l’opération multinationale annoncée par le Pentagone mi-décembre contre les Houthis du Yémen.
Pour contrer les menaces des Houthis, les États-Unis doivent mettre fin à la guerre entre Israël.
Que cela nous plaise ou non, les Houthis ont lié leurs attaques à l’agression militaire israélienne à Gaza et ont ainsi réussi à gagner un soutien local et régional.
Trouver une approche durable à long terme pour les deux conflits est essentiel pour désamorcer les tensions dans la région.
Maisles attaques américaino-britanniques contre le Yémen étaient les pires options des États-Unis parce qu’elles ne peuvent pas éliminer complètement la menace des Houthis pour les intérêts de l’Amérique et d’Israël.
Washington ne devrait pas répéter ses erreurs. L’expérience de plusieurs décennies a montré que les efforts militaires visant à dissuader les Houthis ont peu de chances d’être efficaces.
Selon les observateurs, l’attaque de l’armée et des forces armées yéménites contre le navire britannique HMS Richmond en mer Rouge va entraîner la région dans une nouvelle phase d’affrontement.
Car il devient plus difficile pour la mission américaine d’empêcher la guerre de s’étendre à d’autres fronts et de limiter les affrontements.
Cibler les navires en mer Rouge laisse aux États-Unis deux options : ignorer les attaques et perdre ainsi la prétendue dissuasion, ou une réponse militaire qui sera suivie de grandes ripostes militaires.